Un groupe de notables bordelais étudie la création d'un aérodrome en aval de Bacalan.
Il comprendra notamment : un parc pour fêtes aéronautiques ; des hangars de gonflement et de garage pour ballons libres et dirigeables, station météorologique pour ballons sondes et cerfs-volants scientifiques : grandes pelouses pour évolutions d'appareils d'aviation établies d'après les principes du capitaine Ferber ; garage pour autos, garage pour canots automobiles, etc.
L'existence d'un gros gazomètre de 25.000 m3 dans le quartier de Bacalan permettra l'installation d'une conduite de grand débit et le gonflement rapide des ballons libres. Une petite usine pour la fabrication de l'hydrogène pur, avec gazomètre d'emmagasinement, sera annexée La proximité de la Garonne, large en cet endroit de 700 mètres, facilitera les essais d'appareils d'aviation montés et permettra des expériences d'aéronautique maritime.
Les plans de l'aérodrome sont dus au distingué architecte Alfred Duprat, qui est aussi un excellent aéronaute.
1er juin. Le projet de la LMA se concrétise à Croix d'Hins (aujourd'hui commune de Marcheprime, à l'époque sur Biganos). Il est prévu que Louis Blériot y installe une école ainsi que des ateliers.
Le terrain qui occupe l'emplacement de bois de pins incendiés s'étend sur 3.000 hectares d'un seul tenant aux lieux-dits Croix-d'Hins, Barats et Pot-au-Pin, sur les communes de Cestas, Mios et Biganos, entre la route de Bordeaux à Arcachon et celle de Bordeaux à Bayonne.
A l'automne, début des travaux à Croix d'Hins.
Le 24 décembre, René Morin effectue involontairement un vol à Croix d'Hins, au cours d'un essai moteur l'avion s'est mis à rouler et a décollé, l'atterrissage fut brutal mais sans trop de casse.
Le 3 janvier, Léon Delagrange effectue à Croix d'Hins ce que l'on peut considérer comme le premier vol d'un avion en région bordelaise, sur un monoplan Blériot équipé d'un moteur de 50 cv.
4 janvier. Inauguration de l'aérodrome de Croix d'Hins et accident de Léon Delagrange qui trouve la mort.
En Août, le terrain de Beaudésert à Mérignac est choisi pour la grande semaine de l'aviation en lieu et place de Croix d'Hins.
Le 24 août, Eugène Ruchonnet, aviateur Suisse, est le premier à survoler Bordeaux en aéroplane. Parti de Beaudésert sur monoplan Antoinette.
3 septembre. Arrivée à Beaudésert de Juan Bielovucic, aviateur franco-péruvien, parti deux jours plus tôt d'Issy-les-Moulineaux afin de se rendre à la grande semaine d'aviation, il réalise ainsi la première liaison aérienne Paris-Bordeaux.
Dimanche et lundi de Pâques, présentation par Paulhan à Arcachon d'un hydroaéroplane.
10 avril,
inauguration du nouveau terrain de Marcel Issartier qui choisit de s'installer sur le site de Lartigue à Mérignac, sur une partie de l'emplacement actuel de l'aéroport international de Bordeaux-Mérignac et proche du site de Beau-Désert.
Le 31 juillet, sur le terrain d'Issartier, pour la première fois en Gironde, un élève-aviateur (Dupont) passe avec succès la première épreuve du brevet de pilote.
15 juin. Le lieutenant Varcin, chef pilote à Buc, parti de Versailles, sur un biplan militaire, avec un sapeur mécanicien
comme passager, a atterri à Saint-André-de-Cubzac, à 477 kilomètres de son point de départ.
Il aurait battu le record français du vol sur la campagne avec un passager, ainsi que le record du monde de durée, également avec un passager.
En août, Marcel Issartier essaye son hydro-aéroplane Deperdussin sur la Garonne. Premier vol d'un hydravion à Bordeaux.
15 octobre. Premier essai de courrier postal aérien en France, entre Paris et Pauillac.
Cet essai est confié au lieutenant Ronin, qui transporte 10 kg de courrier à transmettre au commandant du Pérou, prêt à appareiller pour les Antilles et l'Amérique centrale.
Note : Cette affirmation répandue est contestable car un essai réussi avait déjà été effectué le 31 juillet 1912 entre Nancy et Lunéville, en présence d'officiels. Le courrier portait une vignette "Poste par avion".